Au cours de sa première visite à Bruxelles, le nouveau chancelier allemand, Friedrich Merz, a plaidé pour l’abrogation pure et simple de l’une des principales mesures du Green Deal, la Corporate Sustainability Due Diligence Directive (Cs3d).

Cette directive impose aux entreprises européennes de plus de 1 000 salariés et 450 M€ de chiffre d’affaires un devoir de vigilance (ou due diligence) en matière de respect des droits de l’Homme et de protection de l’environnement, de même qu’à leurs filiales, sous-traitants et fournisseurs. Les sociétés concernées doivent anticiper et prendre des mesures pour prévenir ces risques, notamment en matière environnementale, avec des objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre.

Par souci de « simplification », la Commission européenne avait d’ores et déjà reporté l’application de cette directive à 2028, de même que celle sur la Corporate Sustainability Reporting Directive (CRSD) qui a été reportée à 2027. Face aux tensions et incertitudes commerciales alimentées par les États-Unis et à un climat des affaires détérioré, la proposition du chancelier allemand pourrait trouver un écho favorable à Bruxelles. Au grand dam des ONG de défense de l’environnement et de certains partis politiques, qui craignent un recul en matière de transition écologique.