Élu président le 1er juin avec 50,89 % des votes exprimés, Karol Nawrocki compte assurer une opposition ferme au gouvernement libéral et pro-européen de Donald Tusk. Cet historien de formation soutenu par le parti national-conservateur Droit et justice (PiS) dispose pour cela d’un droit de veto sur les lois adoptées par le Parlement, susceptible de créer un blocage politique.

S’il n’est pas eurosceptique, Karol Nawrocki voit dans les politiques climatiques de l’Union européenne comme le Pacte vert une menace pour l’économie polonaise et a proposé un référendum national sur leur application. Il assure dans son programme pouvoir faire baisser d’un tiers les prix de l’électricité des Polonais en supprimant « les taxes écologiques imposées par l’UE ».

Le nouveau président souhaite que la Pologne poursuive l’exploitation du charbon en attendant qu’un important parc nucléaire soit pleinement opérationnel pour s’y substituer. Il propose un développement très prudent des énergies renouvelables, particulièrement de l’éolien.

Affirmant se reconnaître dans les valeurs MAGA de Donald Trump, il milite pour que la Pologne approfondisse ses partenariats énergétiques avec les États-Unis notamment en matière de nucléaire et de gaz naturel liquéfié pour réduire sa dépendance aux hydrocarbures russes.