Après Bank of America, Goldman Sachs, Citigroup, Wells Fargo et Morgan Stanley fin décembre, c’est au tour de JPMorgan de quitter la Net-Zero Banking Alliance (NZBA). Créée en 2021, cette coalition regroupe des institutions financières engagées à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050. Si aucune raison officielle n’a été évoquée, le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, les déclarations de responsables républicains désignant l’alliance comme l’illustration d’un capitalisme « woke » ou encore la menace de poursuites judiciaires par le procureur général du Texas pour entrave au financement des énergies fossiles contribuent à ces retraits. De la même manière, le numéro un mondial de la gestion d’actifs, BlackRock, a annoncé le 9 janvier dernier quitter la Net Zero Asset Managers Initiative (NZAMI), un groupement de plus de 300 gestionnaires de fonds représentant plus de 57 000 Mds$ d’actifs, en invoquant des « questions juridiques ». Jim Jordan, président républicain de la commission des lois de la Chambre des représentants, qui avait ouvert une enquête sur BlackRock du fait de son appartenance à cette alliance, s’est réjoui de cette décision, souhaitant que toutes les institutions financières américaines abandonnent ce « cartel climatique ». Ébranlée, la NZAMI a décidé de suspendre ses activités, le temps d’une révision.
La finance américaine de moins en moins durable
©georgeclerk
À lire aussi