Alors que la COP30 se clôture officiellement ce vendredi 21 novembre, le président Lula a repris le chemin de Belém pour les ultimes négociations. Car si de nombreuses voix pressent les responsables politiques à parvenir à un accord, les clivages restaient nombreux avant une séance plénière décisive. Parmi eux, le financement de la transition avec l’aide toujours incertaine que les pays développés doivent apporter aux pays en développement, pour limiter les effets du dérèglement climatique.
Autre écueil, les mesures commerciales unilatérales comme le mécanisme européen d’ajustement carbone aux frontières, que l’Union européenne compte mettre en place à partir du 1er janvier 2026, mais qui fait l’objet de nombreuses critiques par les émergents, dont la Chine et l’Inde. Et bien sûr, la sortie des énergies fossiles, sujet qualifié par certains « d’éléphant dans la pièce » : les négociations tournent autour de l’élaboration d’une feuille de route préparant leur suppression progressive, dont le principe a été acté à Dubaï.
Le président de la COP30, le diplomate André Corrêa do Lago aura besoin d’user de toute son expérience pour arracher un consensus dans le sprint final. À ses côtés donc, le président brésilien Lula, bien décidé à obtenir un succès sur la scène internationale à l’occasion de « sa » COP de l’Amazonie. L’annonce d’un deal suffisamment ambitieux serait un message fort sur le plan géopolitique, alors que les États-Unis sont absents de cette grand-messe et que le multilatéralisme est attaqué de toute part.