Le Niger vient d’annoncer la mise en vente de l’uranium produit par la Société des mines de l’Aïr (Somaïr), ex-filiale d’Orano qui en a perdu le contrôle opérationnel en 2024 avant sa nationalisation en juin 2025. Sur les 1 300 tonnes d’uranium entreposées sur le site d’Arlit, d’une valeur estimée à 250 M$, 1 000 tonnes auraient été transportées vers le port de Lomé, une information non confirmée par la junte. Orano, qui a engagé plusieurs procédures d’arbitrage international contre le Niger, a « condamné ce transport illégal », se référant à la décision du Centre international des différends relatifs aux investissements (CIRDI) qui avait enjoint l’État du Niger à ne pas « vendre, ni céder, ni même faciliter le transfert à des tiers de l’uranium produit par la Somaïr ». Une violation flagrante du droit international et un signal inquiétant pour les investisseurs opérant au Niger.