« Préserver la sécurité nationale. » C’est ainsi que la Chine justifie l’entrée en vigueur de nouveaux contrôles et restrictions sur les technologies liées à l’exploitation de terres rares, avec application immédiate. Un sérieux coup de pression pour l’Europe et les États-Unis qui dépendent fortement de la Chine en matière de production et traitement de ces ressources. Car les mesures annoncées sont particulièrement restrictives : cinq terres rares supplémentaires nécessiteront désormais des licences d’exportations (17 au total). Ainsi, l’exportation de technologies liées à l’extraction minière, incluant l’assemblage, le réglage, la maintenance, la réparation et la mise à niveau de lignes de production, sera interdite sans autorisation du gouvernement chinois. 

Des restrictions extraterritoriales, miroir d’une pratique américaine, s’appliqueront pour les organisations étrangères exportant des biens produits à partir de terres rares ou de technologies chinoises. Elles devront obtenir une autorisation pour exporter leurs biens et se verront systématiquement notifier d’un refus en cas d’exportation destinée à « des clients militaires étrangers ». Une manière pour Pékin d’accentuer la pression sur Washington, à quelques semaines d’une rencontre prévue entre Donald Trump et Xi Jinping en marge du sommet de l’APEC, qui aura lieu le 31 octobre et le 1er novembre.