La Chine vient d’annoncer la mise en place de surtaxes douanières sur le plastique en
provenance de quatre destinations : les Etats-Unis (+74,9%), l’Union Européenne (+34,5%),
le Japon (+35,5%) et Taïwan (+32,6% à l’exception d’un taux réduit pour deux entreprises).
Ces surtaxes visent deux types de plastiques utilisés dans la fabrication de véhicules,
équipements médicaux et électroménagers.
Si officiellement la Chine justifie ces taxes après avoir diligenté des enquêtes anti-dumping, officieusement celles-ci ressemblent à une contre-offensive ciblée de Pékin. L’objectif ? rester dissuasif face à Washington après la suspension pour 90 jours d’une partie des droits de douane, de même que vis-à-vis de l’Union Européenne qui surtaxe les véhicules électriques en provenance de Chine.
Quant au Japon, la raison semble éminemment politique après l’annonce de Tokyo d’une volonté d’approfondir sa relation avec les Philippines pour s’opposer « aux tentatives de changement de statut quo dans la mer de Chine orientale et méridionale ». Enfin pas de surprise pour Taïwan, grand producteur de plastique et cible régulière de Pékin.