Pour la 1ère fois depuis 2018, le département d’Etat américain a annoncé ne pas renouveler une dérogation qui permettait à l’Irak d’importer de l’électricité d’Iran malgré les sanctions américaines contre Téhéran. Une décision similaire devrait intervenir pour les importations de gaz alors qu’un tiers des besoins irakiens en gaz et électricité étaient comblés par son voisin.

Cette décision illustre la stratégie de « pression maximale » du président Trump, bien décidé à affaiblir économiquement Téhéran et à l’isoler sur la scène internationale tout en faisant fi des dommages collatéraux. Cette suspension a lieu après une proposition de Trump à l’ayatollah Khamenei d’ouvrir des négociations sur le nucléaire iranien ou, à défaut, de mettre en œuvre « l’autre option » – en référence à une possible intervention militaire.

Dans la foulée, l’ayatollah a dénoncé les agissements de « gouvernements coercitifs », balayant l’idée de pourparlers sous la menace. Si le ministre des Affaires étrangères iranien s’est montré moins catégorique, il a également soutenu que l’Iran n’engagerait aucune négociation tant que la « politique de pression maximale persisterait ». Pour l’heure, le message ne semble pas avoir trouvé écho à Washington.