On savait que l’Europe était très dépendante de l’industrie chinoise, notamment pour la production de technologies « vertes » comme les panneaux solaires, les éoliennes ou les batteries. Mais l’ampleur du rapport de force tel qu’il apparaît dans une récente communication de la Commission européenne a de quoi étonner. Pékin compte pour 94 % de l’approvisionnement européen en cellules ou modules photovoltaïques, les composants de base des panneaux solaires. Dans l’éolien, la Chine fournit 93 % des aimants permanents utilisés par certaines turbines, ainsi que la moitié des modules et cellules de batteries utilisés dans l’UE.

Cette communication de Bruxelles doit servir à guider les États membres dans l’application du Net-Zero Industry Act, le règlement européen censé redonner du souffle à l’industrie du Vieux Continent. Il permet notamment l’introduction de critères de résilience et durabilité des chaînes de valeur à utiliser dans l’attribution des appels d’offres EnR. Mais la pente sera raide au vu des chiffres publiés…