Présenté en grand défenseur de l’environnement, le président Lula mène une politique de plus en plus favorable aux énergies fossiles, alors que son pays accueillera la COP30 sur le climat en novembre. Le gouvernement brésilien vient d’annoncer rejoindre l’OPEC+, regroupant des nations exportatrices de pétrole, tout en tentant de minimiser le signal envoyé. Dans les faits, cette annonce fait écho à une posture peu à peu assumée : autorisation de forages exploratoires près de l’embouchure du fleuve Amazone, déclaration sur le financement de la transition écologique grâce aux revenus des énergies fossiles, etc.
Si le gouvernement Lula a réussi à réduire de 30 % le déboisement en Amazonie, ses récentes annonces présagent a contrario d’une hausse de la production de pétrole, pour laquelle le pays se situe aujourd’hui au 7e rang mondial. Le pétrole est d’ailleurs passé en tête des exportations brésiliennes en 2024. À noter que le Brésil fait partie des 15 pays qui se sont récemment opposés au projet de l’ONU de taxer les émissions de CO2 issues du transport maritime mondial, illustrant une nouvelle fois ses contradictions en termes de politique climatique.