Après un attentat meurtrier dans le Cachemire indien imputé par l’Inde à des séparatistes soutenus par le Pakistan, New Delhi a annoncé des mesures de représailles, dont la suspension du traité des eaux de l’Indus. Signé en 1960 sous l’égide de la Banque mondiale, il a jusque là toujours été respecté par New Delhi et Islamabad, même en temps de guerre.

Cet accord régule le partage des affluents du fleuve qui vont de l’Inde vers le Pakistan alors que l’Indus constitue la colonne vertébrale du réseau d’irrigation pakistanais, à l’origine de 80% de ses ressources. La suspension unilatérale de ce traité pourrait fortement impacter l’agriculture pakistanaise, particulièrement sa culture du blé et du riz, d’autant que la région himalayenne est déjà particulièrement touchée par le réchauffement climatique et le stress hydrique.

Face à cette menace pour le pays, Shehbaz Sharif, le Premier ministre pakistanais, a averti que toute « tentative de détournement de l’eau du fleuve » serait considérée comme un « acte de guerre ».