Les réserves d’eau en Irak sont à leur plus bas niveau depuis 80 ans, obligeant les autorités à instaurer en urgence un plan pour limiter la superficie des terres cultivées dans le pays. La raison ? Les très faibles pluies de ces derniers mois combinées à un débit jugé réduit du Tigre et de l’Euphrate. Selon le ministère irakien des ressources hydriques, Bagdad reçoit « moins de 40% du débit qui devrait lui parvenir », accusant la Turquie et l’Iran de réduire l’eau qui lui est due via leurs barrages sur ces deux fleuves. Ankara de son côté pointe du doigt les méthodes d’irrigation traditionnelles utilisées par les agriculteurs irakiens, à l’origine de gaspillages importants selon les autorités turques. Contentieux récurrent entre les deux pays, l’Irak et la Turquie ont pourtant signé un « accord cadre » sur la question de l’eau en 2024 afin « d’améliorer la gestion des eaux des deux fleuves ». Un sujet loin d’être réglé.