La Russie et le Qatar viennent de signer un accord pour la création d’un fonds d’investissement commun, financé à parts égales à hauteur d’1 Mds$ chacun et destiné à favoriser les investissements dans les domaines « des technologies, de la santé, de l’extraction des minerais et d’autres secteurs d’intérêts ». Moscou cherche ainsi à diversifier ses partenaires pour alléger le poids des sanctions tout en modernisant son secteur technologique grâce au Qatar.

Pour Doha en revanche, il est essentiel de sécuriser ses approvisionnements en ressources minières et minéraux critiques car la pétromonarchie se rêve leader en matière d’intelligence artificielle. À noter que la Qatar Investment Authority possède d’ores et déjà 19 % du géant pétrolier Rosneft et s’est engagée à investir 180 M$ dans TechMet, une société d’investissement spécialisée dans les chaînes d’approvisionnement en minéraux critiques. Ce fonds d’investissement russo-qatari n’est pas le premier à voir le jour mais atteste de la solidité de la relation Doha-Moscou et de la primauté accordée par le Qatar à ses intérêts stratégiques en dépit de la guerre en Ukraine.