Copenhague vient d’autoriser le géant russe Gazprom à réaliser des travaux sur une section endommagée du gazoduc Nord Stream 2, touché par une explosion sous-marine en septembre 2022. Officiellement, ces réparations doivent prévenir d’éventuelles fuites, Copenhague estimant que neuf à dix millions de m3 de gaz se trouvent encore dans la section altérée du pipeline. Cette annonce intervient alors que le Danemark est secoué par les déclarations expansionnistes de Donald Trump sur le Groenland. Le feu vert de Copenhague à Gazprom est sans doute un message adressé à Washington. Car si officiellement ces travaux répondent à un impératif environnemental et sécuritaire, officieusement ils ouvrent la porte à une possible remise en service technique du pipeline, auquel les États-Unis se sont toujours opposés.