Le gouvernement Orban a décidé d’augmenter ses exportations de produits pétroliers vers la Serbie, en prévision de la mise à l’arrêt de l’unique raffinerie du pays. La raison ? NIS, la principale compagnie pétrolière serbe qui exploite le site, est détenue à 56 % par des sociétés russes (dont Gazprom) et fait l’objet de sanctions américaines depuis le 9 octobre. L’administration Trump cherche à endiguer les livraisons d’hydrocarbures du Kremlin et à ce que NIS ne soit plus détenue par des sociétés russes.

Le gouvernement serbe s’est donné un délai de 50 jours pour trouver de nouveaux actionnaires, pour l’heure sans succès. Mais devant le risque d’une pénurie de pétrole pendant la période hivernale, Belgrade qui avait initialement renoncé à une nationalisation de NIS pour ne pas froisser Moscou, penche de plus en plus vers cette option. En attendant, le pétrole livré par la Hongrie – probablement d’origine russe – sera bien utile pour pallier un peu les sanctions américaines.