La plus grande station de pompage de l’oléoduc Caspian Pipeline Consortium, reliant la mer Caspienne à la mer Noire et située près de la ville russe de Stavropol, a été ciblée par plusieurs drones le 17 février entraînant sa « mise hors service » selon un communiqué officiel. Cet oléoduc achemine 80 % de la production de pétrole kazakh mais également du pétrole russe et est détenu majoritairement par Moscou (24%) via la société Transneft. Conséquence : cette dernière a annoncé une diminution d’environ 30 % « des volumes de pompage en provenance du Kazakhstan » alors que les trois quarts du pétrole acheminé sont destinés à des entreprises occidentales.
La neutralisation d’infrastructures énergétiques est loin d’être une première dans ce conflit : Moscou a ciblé le réseau électrique ukrainien à plusieurs reprises, ainsi que des barrages, centrales hydroélectriques et thermiques tandis que Kiev a déjà pris pour cible des raffineries et dépôts de pétrole russes et est soupçonné d’être derrière le sabotage du gazoduc Nord Stream. Cette nouvelle attaque confirme que l’entrave à la production ou à l’exportation d’énergies constitue un véritable objectif de guerre pour les belligérants.