Baromètre phare de l’état de santé des océans, la 9ème édition du rapport du Copernicus Marine Service, un programme de l’Union européenne, dresse un constat alarmant. Car tout comme la terre, les océans sont frappés par la triple crise du changement climatique, de la perte de biodiversité et de la pollution. La dégradation s’accélère partout, que ce soit aux pôles ou dans les mers tropicales, atteignant de nouveaux records : des eaux de surface qui s’élevaient en moyenne à 21°C au printemps 2024, des vagues de chaleur marines plus longues et plus intenses, une hausse du niveau de la mer de 228 mm, une diminution plus marquée des étendues glaciaires en Arctique et en Antarctique et une augmentation de l’acidification des océans due à l’absorption de CO2. Cette dernière est telle qu’elle a récemment été considérée comme le franchissement d’une septième limite planétaire (sur les neuf existantes) par la communauté scientifique. Malgré plusieurs initiatives multilatérales en faveur des écosystèmes marins en 2025, comme le traité sur la haute mer, le rapport Copernicus souligne le point de bascule qui menace les écosystèmes marins.