C’est une première : la Banque centrale européenne (BCE) vient de sanctionner financièrement la banque espagnole Abanca pour ne pas avoir « suffisamment évalué ni documenté la matérialité de ses risques liés au climat et à l’environnement ». L’amende d’un montant de 187 650 euros est avant tout symbolique, mais traduit le changement de posture de la BCE, bien décidée à appliquer dorénavant des décisions juridiquement contraignantes avec des « mesures d’exécution ».
En décembre 2023, l’institution financière européenne avait enjoint Abanca de renforcer son travail d’identification des risques d’ici à la date limite du 31 mars 2024. Estimant que la banque espagnole n’avait pas respecté cette exigence, la BCE a donc sévi, tenant compte de « l’importance de la violation, de la durée du manquement et du chiffre d’affaires de l’entité soumise à la surveillance prudentielle ». Une décision qui a valeur d’exemple : d’autres banques – une vingtaine – pourraient être sanctionnées pour les mêmes raisons par l’institution de Francfort.