La Syrie vient de conclure un accord énergétique d’une valeur de 7 Mds$ avec un consortium de quatre entreprises, un premier pas significatif pour la reconstruction du pays. Baptisé Syria Power Revival Initiative, ce projet doit permettre de doubler la capacité électrique syrienne alors que le pays ne peut assurer que deux à trois heures d’électricité par jour.
Un consortium mené par la société qatarie UCC Holding, avec deux entreprises turques et une américaine, est chargé de construire une centrale solaire et plusieurs centrales électriques au gaz naturel pour augmenter la capacité globale du pays de 5 000 MW.
La nationalité des entreprises retenues n’a rien de surprenant. Alors qu’Ankara ne cache pas ses ambitions et renforcer allègrement son influence en Syrie depuis la chute de Bachar al-Assad, le Qatar procède à des livraisons de gaz naturel qu’il finance entièrement depuis mars, tandis que les États-Unis ont annoncé la levée d’une partie des sanctions américaines fin mai. Faisant suite à cette décision, le secrétaire d’État Marco Rubio avait déclaré que Washington s’attendait désormais « à une action rapide de la part du gouvernement syrien sur des priorités politiques importantes ».