À deux semaines de la COP30 sur le climat, les 27 États membres se sont réunis pour tenter d’avancer sur un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2040. Une réunion qui a permis de franchir une nouvelle étape : celle d’un consensus autour d’une série de « conditions favorables » à un futur engagement. Car le temps presse : l’accord de Paris exige des États de soumettre leurs plans nationaux d’action climatique pour 2035 – les Nationally determined contribution – en amont de la COP. Or, déterminer un objectif de réduction pour 2035 découlera de celui fixé pour 2040. Si l’objectif de réduction de 90 % (par rapport aux émissions de 1990) reste le seul chiffre posé sur la table pour 2040, les États européens cherchent un compromis entre cet objectif et la préservation de leur industrie et leur compétitivité. Plusieurs dirigeants ont ainsi proposé d’inclure une clause de révision afin de permettre des « ajustements » dans l’objectif climatique de 2040. Un défi qui pourrait se solder par une annonce officielle le 4 novembre prochain après la réunion extraordinaire des ministres européens de l’environnement, dernière opportunité pour l’UE de s’engager sur un objectif climatique ambitieux en amont de la COP30.