Après l’échec de la COP16 sur la Biodiversité à Cali en novembre, les pays membres de l’ONU se sont réunis à Rome, arrachant finalement un accord pour le financement de la sauvegarde de la nature. Son contenu ? Un plan sur 5 ans prévoyant de porter les financements pour la protection de la nature à 200 Mds$ par an d’ici 2030, un élargissement de la base des donateurs et l’adoption d’un certain nombre de règles et d’indicateurs de suivi des efforts effectués.
Ce plan ne tranche cependant pas la question centrale du mécanisme financier à utiliser – et donc la façon de lever ces financements – alors que celle-ci a été à l’origine d’une fracture manifeste Nord-Sud. De nombreux pays africains ont plaidé pour la création d’un nouveau fonds tandis que les pays occidentaux, européens en tête, inquiets face à de possibles réductions budgétaires particulièrement de la part de Washington, ont poussé pour la réforme d’instruments déjà existants. In fine, cette décision est officiellement renvoyée à l’agenda de la COP18 de 2028.
A défaut de répondre à l’ensemble des problématiques financières, cet accord en demi-teinte acte ainsi d’une feuille de route et de certaines avancées, comme de réussites encore possibles dans le domaine du multilatéralisme.