La pression pour la suppression du devoir de vigilance des multinationales européennes est montée d’un cran ces derniers jours. La Commission européenne a déjà engagé au printemps une révision des critères pour cibler les plus grandes compagnies (plus de 5 000 salariés et plus de 1,5 Md€ de CA), validée par le Parlement européen mi-octobre. Mais visiblement le compte n’y est pas pour des multinationales qui craignent l’amende maximale de 5 % sur leur chiffre d’affaires mondial. Une quarantaine d’entre elles, emmenées par TotalEnergies côté français, et Siemens côté allemand, ont demandé mi-octobre aux dirigeants européens de revenir sur cette réglementation. L’administration américaine montre quant à elle des signes d’impatience marqués. Chris Wright, secrétaire du département américain de l’énergie (DoE), s’est agacé des lenteurs des institutions européennes et a exigé son abrogation pure et simple dans une lettre ouverte publiée le 22 octobre dernier.