Les « rencontres du Risk Management », organisées par l’AMRAE, ont réuni près de 4 000 participants, les 4, 5 et 6 février 2025 à Deauville. La rédaction de WARM a relevé sept phrases chocs entendues dans les différentes sessions.

« 320 Mds$ de pertes économiques en 2024, selon l’estimation de Swiss re et Munich re. Avec une augmentation de la fréquence et de l’intensité des sinistres, le risque d’inassurabilité plane sur nos organisations. Il est impératif d’agir. » – Oliver Wild, président de l’AMRAE et Chief Risk & Insurance Officer de Veolia Environnement.

« La présidence de Trump n’a commencé que depuis trois semaines et le monde est déjà dans un état de sidération totale. On a affaire à un homme en rage qui veut nous entraîner dans le chaos. Il utilise la technique de la grenade dégoupillée. Mais attention de ne pas surréagir aux décharges électriques de Trump. Il faudra trouver des alliés au sein des entreprises américaines plutôt qu’avec leurs dirigeants politiques. » – Nicole Bacharan, chercheuse associée à la Fondation nationale des sciences politiques, spécialiste des États-Unis.

« La stratégie de Trump est de faire de l’imprévisibilité une tactique et un atout. L’Europe doit apprendre à dire « non », par exemple sur le Groenland. Elle doit apprendre à bâtir des coalitions, par exemple avec le Brésil et la Chine sur le climat. Ces deux pays ont intérêt à ce que la transition se poursuivre. » – Jean Pisani-Ferry, économiste, président de I4CE.

« Tout le monde a un plan, jusqu’à ce qu’il reçoive un poing dans la figure. » – Carolina Klint (Marsh McLennan Europe) citant le boxer Mike Tyson et présentant le « Global Risk Report 2025 » du Forum économique mondial de Davos.

« Les plaques bougent, nous sommes en train de quitter un monde. La conflictualité est partout et sous toutes ses formes. Nous sommes face à une utilisation débridée de la force, dont le recours s’est banalisé. Ce peut être une bonne nouvelle pour l’Europe : Trump est tellement brutal qu’il peut réveiller les Européens… » – le Général Dominique Trinquand, spécialiste des relations internationales.

« Le coût de l’inaction climatique, ce sera à moyen terme entre 10 et 20 % du PIB mondial. » – Damien Bourgeois, président et fondateur de Fair&Co.

« Si vous ne vous occupez pas des impacts physiques du changement climatique, eux vont s’occuper de vous… » – Juliette Nouel, créatrice des Ateliers de l’Adaptation au Changement Climatique.