
Face à Trump, la Chine prend la tête de la résistance climatique
Après le discours sans nuance du président américain à la tribune de l’ONU le 23 septembre dernier, qualifiant le changement climatique de « la plus grande arnaque jamais créée », se tenait le lendemain, dans la même institution, un sommet spécial sur le climat. Quelque 120 chefs d’État se sont succédé pour présenter leurs engagements sur les dix prochaines années en faveur de la lutte contre le changement climatique.
Le président chinois Xi Jinping a créé la surprise en annonçant, par message vidéo, une baisse des émissions chinoises nettes de 7 à 10 % d’ici 2035. Un engagement jugé insuffisant par les experts qui estiment qu’il devrait être triplé, mais qui permet néanmoins à Pékin de réaffirmer son leadership dans la transition énergétique et d’occuper, au moins médiatiquement, la place laissée vacante par les États-Unis.
Le message a aussi le mérite de la clarté, ce qui n’est pas tout à fait le cas de l’Union européenne. Incapable de porter un nouvel engagement commun, Ursula von der Leyen n’a pu que tenter de rassurer en rappelant l’objectif de neutralité carbone d’ici 2050, et la baisse des émissions de 40 % depuis 1990. Quant à Emmanuel Macron, il a martelé que « la science est claire » et que les Européens seront « au rendez-vous » de la COP30 à Belém. Et il a appelé à des objectifs contraignants sur le méthane, gaz à effet de serre 80 fois plus puissant que le CO2 sur vingt ans.
À l’issue du sommet sur le climat, seuls 47 pays avaient rehaussé leurs objectifs de réduction des émissions, alors que l’accord de Paris de 2015 prévoit qu’ils soient renouvelés tous les cinq ans. Ce sont pour la plupart des États en développement comme le Brésil, le Népal ou le Nigéria.
Agenda
Les grands rendez-vous de la géopolitique sur la transition